Ah! la Fashion Week! Je suis sûre que vous savez ce que c'est, non?

C'est ZE événement dans le monde de la mode. C'est la possibilité pour les journalistes et les modeux du monde entier de voir en quelques jours et presque au même endroit, tous les défilés des créateurs de New York, Paris, ou Londres. C'est Le rêve des blogueuse mode, le Paradis des passionné(e)s des belles fringues.

Il y a juste un hic : les invitations. Obtenir le droit de pénétrer le Saint des Saints de la mode est une quête impossible si vous faites partie du commun des mortels. Et je ne suis pas une déesse de la mode... tout au plus une petite souris, hélas.

Il y a des Graals, comme ça, qu'on ne cherche même pas, tant on sait que c'est peine perdue...
Heureusement, pour disséquer les tendances à venir, je peux éplucher les sites officiels. Mais pour l'ambiance, les coulisses, l'effervescence du moment... il y a mes souvenirs : lorsque j'étais étudiante en style à ESMOD Paris, j'ai été habilleuse pour Galliano, pour Paco Rabanne, et pour bien d'autres. Et puis il y a ça :

VoucherCloud propose une infographie synthétique et fort jolie ma foi, qui résume, non pas les tendances, mais justement tous les à côté des défilés, bref ce à quoi on n'a jamais accès.
Mon Dieu : 60 kg d'épingles à chignons!!!

En feuilletant les magazines de mode, je suis sûre que vous aussi, devant la photo d'une fille à la position aussi naturelle que si elle venait de tomber dans l'escalier, ou bien vêtue exclusivement d'un tapis afghan, ou encore alanguie sur un rocher manifestement confortable comme un mur recouvert de tessons de bouteilles, vous vous êtes déjà demandée : "mais qui a eu cette idée absurde incroyablement conceptuelle???".
Visiblement, vous n'êtes pas la seule à vous être posé la question : Nathalie Croquet aussi.

Et pourtant, Nathalie Croquet ce n'est pas n'importe qui. Directrice de l'image chez JP Gaultier, styliste photo de renom, rédactrice mode... bref, la mode, elle connait, on peut même dire qu'elle est de ceux qui la font.

Alors avec son complice photographe Daniel Schweizer, ils ont décidé reproduire des images publicitaires caractéristiques, en remplaçant les mannequins si lisses et minces qu'elles en sont irréelles... par Nathalie Croquet elle même, une femme disons normale.

Ces parodies n'ont pas pour objet de se moquer des originaux qui les ont inspirés, mais sous forme de clin d'oeil, la styliste pose pourtant quelques questions sur les canons actuels de la beauté et sur les normes faussées qu'ils représentent.

J'y vois aussi (mais était-ce volontaire) une façon de nous mettre dans la position d'une sorte de Candide voltérien (oui, ok, c'est PEUT-ETRE un peu fort comme référence... mais j'aime bien).

Nous voyons une femme avec les mêmes habits, dans la même position, avec la même expression et dans le même décor. Les seules choses qui sont diférentes, c'est l'âge de la femme, et sa silhouette. Et ce léger décalage, en faussant les codes dont nous avons l'habitude, modifie toute notre perception de l'image.

Soudain, on n'est plus hypnotisé par le joli visage, ou la courbe parfaite et du coup, les détails nous sautent aux yeux : sur la pub pour le sac, on remarque ces dominos dispersés et qui n'ont pas de raison d'être. Sur le visage en gros plan, l'audacieux maquillage bleu devient outrancier et daté, et le petit haut sexy de la marque de luxe s'avère finalement abusivement décolleté, la position peu naturelle. Bref, on revient à la réalité. Peut être même à la vérité qui est, certes toujours relative...

Ce travail, nommé Spoof, était exposé le dimanche 8 Frévrier au Studio Swissmiss, 4 rue du Dahomet, 75011 Paris.

Plus d'images en suivant ce lien :

En tant que blog mode qui se respecte, le blog de Trouveuse de Style vous doit les must-have de chaque saison. J’avoue ne pas sacrifier à cette institution aussi régulièrement que je le devrais. Il faut dire que cette expression : « must-have », me défrise ! Le côté obligatoire, surement… Vous connaissez ma réticence faces aux diktats de la mode !

Cependant, je vais faire mon devoir de blogueuse, et vous tenir au courant de ce qui se fait cette saison. Entendez moi bien : ce qui se fait de portable, d’ assimilable dans le quotidien des femmes, heu…, n’ayons pas peur des mots : des femmes « normales » .
Non pas que je déteste la démesure et l’absurdité en matière de mode, ni même le spectaculaire. Au contraire, je suis certaine que c’est la part de folie des créateurs qui fait bouger les tendances. Mais comme je le disais dans mon précédent post, lorsque une folie devient collective et finalement normative, j’ai tendance à me méfier et à trouver ça un brin ridicule…Mais revenons à nos incontournables de la saison :

La cape : présente ponctuellement depuis quelques années, cette année, elle est partout : Gilets capes, capes militaires, duffles- capes (comment ça, ça n’existe pas ?), micro capes…
Les grands créateurs (Saint Laurent, Miu-Miu… ) les marques tendances (maje, IKKS…) ou la grande distrib’ (Kiabi et Promod par ex.), tout le monde en fait. 2 observations cependant :
1) la cape sied particulièrement aux femmes lianes (les maigres, quoi…). Pour les autres, il faudra privilégier des capes très structurées et pas trop large, pour éviter l’effet « tente ».
2) En cape, on a froid aux fesses. Et partout d’ailleurs, car le moindre souffle d’air s’engouffre par-dessous. Ce sera donc plutôt un incontournable de l'automne, ou des jours d’hiver les plus doux.

Le duffle-coat : C’est l’autre manteau de l’année. Mais j’en reparlerai…

Le pantalon de ville, version skinny : on connaissait le jean skinny, les jeggings… cette fois, voici la version habillée : l’hybride entre un pantalon cigarette et un jean slim. Il se portera comme ses prédécesseurs, rien de plus à en dire.

Le pull crop : Vous avez peut être repéré cet été les fameux « tops crop », et les nombrils les accompagnant, en vous demandant quelle femme agée de plus de 16 ans pouvait porter ça. Mais la différence c’est que justement, on est (presque) en hiver. Du coup, on trouve toutes sortes de pulls « cropé », souvent exclusivement sur le devant, et pas si courts que cela. Si on prend en compte le fait que la taille des pantalons remonte, cela devient relativement portable.
De plus, de nombreuses marques proposent des pulls crop équipés de fausses superpositions, qui, bien entendu, cachent (et réchauffent ) le ventre. L’avantage : l’effet taille haute rallonge visuellement les jambes !

Le short : cette saison, on voit surtout des shorts version ville, chic, à porter sur des collants noirs ou colorés. Associé à un blaser, ou à une belle chemise, le short va apporter sa touche juvénile et sa modernité à une tenue classique. Pas trop court cette année, il est relativement portable, même si on a dépassé les 16 ans. Il allonge même la jambe.... à condition toutefois d’assumer ses genoux .

Le chemisier col Lavalière :
Un brin rétro, very preppy, si vous cherchiez comment habiller un jean ou comment sophistiquer un pantalon masculin, voilà LA pièce qu’il vous faut. Soyeux, transparent, imprimé, du moment qu’il y a un gros col cravate sur le devant (et que le reste est sobre), vous aurez tout bon.

Le pantalon XXL à pinces
Un pantalon habillé, masculin, large et évasé sur toute la jambe.
Il avait disparu des rayonnages des boutiques depuis quelques années, le revoilà. Elégant, il tasse pourtant lorsqu’on fait moins d’1m60. Pour les grandes, donc !

Alors, qu’en pensez-vous ? Indispensable? ou pas…

Merci à l'Indépendant, et à Isabelle Bley, qui signe un sympathique petit portrait de moi, et de mon activité.
... et qui met en avant mon credo : il y a mille façon d'être belle! (ou beau!)